Allure : Contrairement à ce qu'on attend en entendant parler d'un loup-garou, Alexander est très loin d'être une armure à glace et a une musculature plutôt fine et discrète. Bien que doté de peu de force physique, il est d'une grande agilité ce qui, combiné à sa petite taille, lui permet de ce glisser partout. En en effet, ce jeune métis ne mesure que 1m75 et déteste qu'on le lui fasse remarquer car il est légèrement complexé. Métis ? Et oui, ce jeune homme est né d'un père anglais et d'une mère japonaise. Ceci explique sa petite taille et surtout ses deux yeux marrons légèrement bridés qui font la curiosité de tous. Ses deux orbes couleur chocolat sont mis en valeur par des cils longs et épais et un tatouage représentant deux gouttes plus claires situé sous son œil droit. Son visage androgyne et aux courbes fines est entouré par une nuée de cheveux bleu foncé, leur couleur naturelle aussi étrange que cela puisse paraitre.

Goûts vestimentaires : Alexander a été très vite habitué au luxe et ses vêtements préférés étaient les magnifiques kimonos de soie que les marchands ramenaient de leurs voyages et qui faisaient de lui la coqueluche de Londres. Cependant, il lui est maintenant impossible de s'acheter de telles merveilles et il se contente des chemises en pantalons en toile qu'il peut difficilement obtenir.

Particularités : Il a un tatouage représentant une sorte de goutte sous l'œil droit.

Forme animale : C'est un loup à l'épais pelage blanc plus un finesse qu'en muscle. Pas particulièrement dominant, Alexander est plutôt un des loups soumis quand il est dans une meute. Ses yeux gardent leur couleur chocolat.

Caractère : Alors, comment vous décrire le tumulte et les contradictions qui habitent la tête de ce jeune loup ? Commençons d'abord par le plus simple... Alexander arbore toujours un sourire moqueur ou un air renfrogné, tel un gamin. Cela démontre de son ancienne vie d'enfant gâté et, surtout, de sa fierté qu'il chérit autant que sa vie. Ayant perdu son argent, ses amis, sa famille et sa réputation c'est d'ailleurs tout ce qu'il lui reste et il s'y accroche. Il déteste qu'on se moque de lui ou qu'on le méprise et peut alors se mettre en colère, colère qu'il dissimulera sous un sourire amusé le temps que son esprit trouve une idée pour se venger. Pourtant, même s'il hait être humilié, ce jeune homme a les pieds sur terre et sait se taire ou fuir quand sa vie est menacée. Entourée de filles ne pensant qu'à l'apparence, il trouve ces dernières futiles et préfère la compagnie des hommes. Têtu, il ne se confiera pas facilement et envoie paitre ceux qui essaient de nouer des liens avec lui à l'aide d'une réplique un peu sèche. Peut être est-ce simplement sa peur de faire à nouveau confiance qui parle là ? Nul ne le sait...

Aime : Les kimonos, les hommes, le chocolat; l'odeur des cerisiers.

Aime pas : Les femmes, les vêtements inconfortables, faire confiance, être humilié.

Tics ou petites manies : Il se passe souvent la main dans les cheveux comme pour les ébouriffer.

Secrets qu'il dissimule : Il est le fils d'un compte anglais.

Assis au milieu d'une sale remplis de femmes aux robes plus époustouflantes les une que les autres et d'hommes aux costume rivalisant d'élégance, Alexander s'ennuyait. Il était las de tous ces commérages, ces jeux de séductions et, par dessus tout, il voulait échapper au regard moqueur qu'un jeune homme aux cheveux noirs semblait lui réserver. Depuis tout petit, il connaissait cet homme, ce fameux Cristian. C'était lui qui avait été chargé de son éducation, lui qui lui avait tenu compagnie lors des nuits d'orages, lui qui l'avait rassuré lors de sa première transformation... Stop. Transformation ? Et bien oui, en effet, depuis l'âge de 8 ans, ce jeune asiatique avait le pouvoir de se transformer en un loup au pelage aussi blanc que la neige. Bien sur cela l'avait d'abord terrifié mais bien vite Cristian lui apprit à maitriser ce don et il s'en amusa. C'était leur secret. Le bleuté soupira avant d'avaler une gorgée de thé, autant pour s'occuper la main que l'esprit. Cela ne marcha pas. Cristian hantait toujours ses pensées, lui, ses cheveux de jais, ces yeux argentés, son sourire éblouissant et son éternelle air décontracté. Agacé, il reposa la tasse sur la petite table basse, salua ces gens et quitta cet appartement. Il descendit l'escalier et alors que l'air froid le fit frissonner il attendit. Une petite minute passa avant que son tuteur ne vienne le rejoindre.

Encore ce petit air supérieur et ce sourire ironique... Insupportable.

Rester calme, juste un peu, peut être pourrait-il tenir jusqu'au retour au manoir. Sans une parole de plus, les deux hommes montèrent dans une calèche où l'ambiance se fit plus tendue. Le voyage ce fit donc ainsi : Alexander avachi d'un côté de la calèche, les yeux fermés et essayant d'ignorer Cristian qui le fixait avec un sourire au coin des lèvres. Quand ils rentrèrent dans l'hôtel, Alexander se débarrassa de son éventail en l'envoyant dans les mains de Cristian. Ce dernier ne broncha pas et le suivit jusque dans sa chambre. Le métis, sans un mot ni un regard, s'affala sur son lit alors que l'autre s'occupait de raviver le feu. Peu après il vint déposer un baiser sur les lèvres de son élève. Celui-ci, loin d'être surpris, approfondit le contact et alors qu'un vent glacial soufflait dehors, le cœur du jeune noble retrouva enfin sa sérénité. Cela faisait déjà un an maintenant que les deux hommes entretenaient cette relation interdite.

Voilà deux mois déjà qui c'était écoulé depuis cette soirée de novembre, cette soirée où le jeune Alexander avait senti que quelque chose avait changé chez son professeur. D'ailleurs, ce dernier ne se séparait plus de ce sourire moqueur qui lui collait aux lèvres, peu importe la situation. L'élève était persuadé que quelque chose clochait mais il n'osait pas demander quoi, de peur de voir Cristian le quitter, le laisser seul avec l'indifférence de ses deux parents. Ce soir là, Cristian était blotti sous sa couette, cloué au lit par un violent mal de tête. Il réfléchissait à un moyen d'éviter un mariage arrangé quand son fidèle compagnon apparut, une tasse de tisane à la main. Sans se poser de question, le bleuté but le breuvage avec reconnaissance. Grand mal lui en prit. Sans s'en rendre compte, ses yeux se fermèrent et sa main lâcha la tasse que le noir récupéra avant qu'elle ne se fracasse contre le sol, le sourire plus large que jamais.

Quand Alexander se réveilla il était ligoté et allongé au fond d'une calèche. Désorienté, il leva la tête et croisa deux yeux argentés qu'il connaissait bien. Il ne prononça pas une parole, ces orbes chocolatés parlant pour lui : pourquoi lui ? Il avait confiance pourtant... La vérité était on ne peut plus simple : Cristian était un démon et avait entendu parler du marché aux esclaves de Venise alors qu'il était déjà au service de son jeune maitre. Ce dernier subit peu à après la transformation et le plan se mis en place dans l'esprit du tuteur, telle l'évidence même. Il avait juste attendu que Alexander soit un âge de plaire pour le mettre à exécution.

Lundi 3 février

Durant le voyage, Cristian avait expliqué au jeune lycan ce qui l'attendait et, quand ils arrivèrent, il descendit en premier pour aller saluer une vieille connaissance le laissant seul avec un homme de mains. Cependant l'ancien noble n'était pas resté inactif pendant ces derniers jours : il avait réussi à bouger suffisamment pour détendre les cordes. Il jaugea du regard le garde : musclé mais l'œil terne... Pas très malin à première vue. Il prit deux inspirations profondes avant de se redresser d'un bond, se débarrassant des cordes dans le même mouvement et courut aussi vite qu'il le put. Profitant de sa petite taille, il se faufila partout dans la foule alors que, comme il l'avais prévu, son poursuivant était trop massif et bousculait les gens, ce qui le ralentissait. Au bout de cinq minutes de course, il le sema. Il s'arrêta pour reprendre son souffle, pensant à tout ce qu'il venait de perdre... Au moins, il n'était pas devenu esclave.