Venise la Magnifique
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Bienvenue Invité
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Sous le sceau de la Malchance

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyMer 25 Aoû - 23:52

Il était une fois… un crépuscule flamboyant, une rue bondée qui se vidait de ses gens, les rires d’un enfant insouciant et les remontrances d’une mère.

Une pièce de théâtre. C’est ainsi qu’Ernesto voyait la rue, du haut de son perchoir qu’était ce toit. Simple chat noir, bien installé, les pattes croisées, allongé comme un sphinx et faisant pratiquement parti du décor tant il était là depuis longtemps. Une rue vraiment ennuyante, débordante de monotonie, mais qu’il observait avec la plus grande minutie. Au point qu’il ignora la présence du petit oiseau qui venait de se poser à ses côtés. Un moineau prit de folie, si vous vouliez son avis, pour être encore ici. Mais il y avait plus important, le rideau, le vrai, n’allait pas tarder à se lever.

Il était une fois… un crépuscule vacillant, une rue peu peuplée, un pauvre hère qui trébuchait, les cris de surprise et inévitablement, les cris de frayeur des gens restants.

Durant cette étrange phase où le jour et la nuit ne font qu’un, les évènements se reproduisirent. Totalement surréaliste, complètement irréelle, cette rue avait quelque chose de démoniaque. Tout du moins d’anormal. Lorsque le pauvre homme mourut de sa toute stupide chute, on cru à un accident. Qu’est-ce que ça pouvait être d’autre que de la pure malchance ?

Le chat ne fut pas très réactif, même lorsque les accidents devinrent monstrueusement fréquents. Il y eut un pot-de-fleur tueur, un panneau qui se détacha subitement et d’autres chutes complètement spectaculaires. À proprement dit, il y eut peu de morts, beaucoup de blessés. Mais la chose la plus étrange, ce fut le petit oiseau endormit, à côté d’Ernesto, qui encaissa subitement une pierre lancée vers lui. Ah, après tout, il était si facile d’accuser le chat noir de tous vos malheurs, n’est-ce pas ? Bande de superstitieux. Il n’y était pour rien, vraiment. Mais le moineau trouva le moyen de tomber vers l’étal d’un marchand retardataire, de frapper un objet quelconque qui rebondit un bon moment avant de faire trébucher une pauvre femme qui jugea bon de s’accrocher au râtelier près d’elle pour… Disons simplement qu’Ernesto assista à une chaîne d’évènements digne des plus pures comédies.

Le félin préféra ne pas trop s’attarder, ne voulant pas faire parti des protagonistes de cette histoire. Surtout que la garde, toute démoniaque soit-elle, n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Eux, ils chercheraient qui était la cause de tout ce bordel. Ça pouvait être n’importe qui… ou n’importe quoi si on y réfléchissait un peu.

Quoiqu’il en soit, Ernesto s’étira longuement avant de disparaître en quelques bonds. Il rôda dans les ruelles de la ville jusqu’à ce que la nuit soit entièrement tombée pour finalement s’arrêter dans l’une d’elles afin de se transformer. C’était tellement naturel et ordinaire pour lui. Sa fourrure laissa place à la peau et aux tissus. Il se redressa, dévoilant ainsi sa grandeur aux ombres tout en jetant un regard rougeoyant aux alentours. Ses vêtements étaient noirs, relativement près de son corps et dissimulaient un nombre excessif d’armes en tout genre. Son visage était voilé d’un foulard mais Ernesto le retira en un simple geste. Il n’en aurait pas besoin tout de suite. Et le félin silencieux, l’homme plutôt, se mit en route. Il avait beaucoup de choses à faire cette nuit.
Revenir en haut Aller en bas
Silas
Pute de luxe
Loup des bois
Pute de luxeLoup des bois
Silas

Messages : 22


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyJeu 26 Aoû - 15:28

mmLe soir tombe sur Venise. C'est l'heure à laquelle Silas revêt ses plus beaux habits et sort dans les rues animées des derniers passants et badauds sur le chemin de leur domicile. La pleine lune est dans trois jours et, même s'il fait partir de ces lycans capables de se transformer quand bon leur semble, l'approche de cette période est toujours contrariante... Comme pour les menstruations d'une femme, la pleine lune toujours rendu Silas irritable, à fleure de peau... En général, il ne rencontre que les amants qu'ils sait doux et expérimenté... Mais ce soir là n'est pas éclairé par de lune toute ronde mais par un disque presque complet qui ne lui faisait aucun effet. Il s'est ainsi paré de ses plus beaux atouts et est sortit flâner un moment dans les rues avant de se rendre chez son amant de cette nuit.

mmC'est la première fois qu'il va rencontrer cet homme. Il se demande comment il sera... Loup, humain ou démon ? C'est un valet qui, la veille, l'a prié de venir voir son maître qui lui offrait une avance de 50 florins et lui en promettait 100 de plus si la nuit était bonne... A ce prix là, Silas fut bien aise d'accepter immédiatement ! Amusé par le valet tout intimidé dont le regard fuyait le sien tout en lui tendant une bourse pleine... Enfin, Silas espérait outre le fait qu'il soit argenté, qu'il sera un bon amant... L'argent et passer du bon temps, c'était tout ce qui importait à Silas. C'était le fondement même de la profession que son destin l'avait poussé à prendre et qu'il aimait.

mmPetit ingénu aux boucles pâles et à l'allure effilée, pavane donc tant que tu peux, tes beaux habits finiront bien vite au pied du lit...

Tiens, un chat ! pensa Silas dont le regard était à présent braqué sur un chat noir alors qu'il passait par une rue étroite et lugubre, raccourcit pour rejoindre le centre ville Qu'il est beau...

mmSilas est d'un naturel curieux et surtout, il ne peut s'empêcher d'être attiré par tout ce qui est beau. Ce chat là en l'occurrence, était l'archétype même du félin gracieux, agile, majestueux et noir comme la nuit. Heureusement que la condition de Silas lui permet de voir dans le noir... Un simple humain, ou même un démon n'ayant par reçut ce dont, bien que les démons voient mieux dans le noir que les humains, n'aurait put repérer ce chat couleur suif qui se fondait merveilleusement bien avec l'ombre de la ruelle. Toujours est-il que Silas, qui avait encore du temps à perdre, décida d'aller à sa rencontre. Il avait toujours sur lui un morceau de viande qu'il offrait aux animaux solitaires de Venise.

mmA pas de loup, pour ne pas l'effrayé, le jeune lycan s'approcha de la bête qui trottinait tranquillement. Inutile de préciser qu'il s'arrêta net, bouche bée et les yeux grand ouvert lorsque cet adorable matou prit forme humaine de la plus naturelle des façons. Notre cher petit ingénu n'avait tout bonnement encore jamais vu de stregato et sa curiosité prit bien vite le pas sur sa raison alors qu'il reprenait ses esprits et reprit sa route derrière les pas de ce drôle d'humain. Il voulait comprendre, savoir qui il était réellement.

mmL'horloge de la basilique sonna 9h alors que Silas s'était décidé à aller parler à cet inconnu. Bien entendu, Silas ne sait toujours pas compter mais cela lui rappela que le temps passait et l'homme lui avait demandé de le rejoindre sur la place Saint Marc le plus vite possible après le coucher du soleil.

mmSe frottant le nez, Silas fixa une dernière fois le dos de cet homme-chat avant de tourner dans une rue adjacente et courir jusqu'au lieu de rendez-vous.

~°~

Non mais quel horrible bonhomme ! se disait Silas alors qu'il courrait à moitié-nu, n'ayant pas prit le temps de se rhabiller, ayant fuit son amant

mmL'homme n'était qu'un humain obèse et répugnant qui, parce qu'il avait de l'argent, se croyait tout permit et avait passé outre les conditions de Silas, ayant cherché à lui mordre les oreilles. Silas n'avait pas beaucoup de condition mais telle était la plus importante qui stipulait clairement qu'on ne devait toucher ni ses mains, si non visage à part pour les embrasser. Les morsures étaient de toute façon proscrites de tout son corps. Elles restaient trop longtemps incrustées dans sa peau pâle et ça faisait fuir ses autres amants...

mmCourant à toute vitesse pour rejoindre sa cave bien aimée, Silas qui regardait de temps en temps derrière lui pour être sûr que personne ne le suivait, ne vit pas arriver l'homme devant lui et lui rentra dedans sans préavis. Mais il était de constitution maigrelette et il ne fit que rebondir sur le torse de l'homme, ayant assez d'équilibre pour ne pas se retrouver les fesses au sol, il avait bien vite relevé la tête avec l'intention de présenter ses excuses.

- LE CHAT !!! hurla-t-il soudainement alors qu'il reconnaissait le drôle d'humain

mmComplètement ahurit qu'il était, il en avait laissé tombé ce qu'il tenait dans les mains, se retrouvant de ce fait avec juste une chemise sur le dos à peine boutonnée.



[HJ] C'est mon tout premier post avec Silas et je le trouve... Naze, soit indulgente s'il te plaît ^^"
Revenir en haut Aller en bas
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyLun 30 Aoû - 0:51

Un soupir intérieur… Et Ernesto s’arrêta. Quel dommage que la souris se soit enfuit. Lorsqu’il s’était rendu compte qu’il était suivi, le ténébreux avait continué d’avancer comme si de rien n’était, tout en envisageant toutes les possibilités de cette nocturne poursuite. Malheureusement, juste avant qu’il ait envie d’inverser les positions, sa proie s’était déjà éclipsée vers d’autres cieux. Soit. Il la laisserait filer celle là. Après tout, il avait des affaires plus prioritaires à régler, quoique le risque d’avoir été découvert, peu importe à quel degré, le poussa à changer quelque peu ses plans.

Au lieu de se diriger vers la demeure de cet homme riche, à la voix un peu trop criarde, qui ignorait toutes les subtilités et les murmures sombres de Venise pour n’en faire qu’à sa tête au risque d’attirer un certain félin chez lui, Ernesto préféra se diriger vers une certaine petite taverne un peu délabrée. Bien sûr, la réputation de l’établissement était à la hauteur de sa splendide décoration. Inutile de savoir ce qu’il allait y faire, inutile de vouloir plonger dans un autre de ses secrets. Précisons seulement que personne ne perdit la vie.

Lorsqu’il eut terminé certaines de ses affaires de la nuit, Ernesto rôda de nouveau dans les sombres ruelles de la ville. La souris n’était toujours pas revenue… ni aucune de ses amies. Simple coïncidence, simple rencontre malheureuse ? Il n’aimait pas vraiment ça. Autant dire que la paranoïa était pour Ernesto une simple preuve de prudence. Il fallait seulement ne pas perdre la tête et la logique au passage. Rien de bien compliqué en soi. Et puis avec les évènements de la Rue du Malheur, nom nouvellement donné à la pièce de théâtre d’aujourd’hui, il y avait de quoi rester sur ses gardes. Bon, il devait se charger de son problème premier, celui qu’il avait reporté. En route.

Malgré tout, Ernesto fit un détour pour éviter une petite échauffourée stupide. Tout ça pour qu’un peu plus loin, à un petit croisement, un idiot ait la bonne idée de lui foncer dedans. Le choc fut, certes, très léger et le ténébreux pencha la tête sur le côté en observant son vis-à-vis. Ou, du moins, sa tenue très… légère.

C’est alors que l’inconnu hurla. Oui, il cria. Et à peine eut-il terminé de le faire qu’Ernesto se mit en mouvement. Rapide, il vint plaquer une main sur la bouche de l’homme pour le faire taire et, accessoirement, l’entrainer brusquement dans les ombres de la ruelle. Le plaquant brutalement contre le mur, sans retirer sa main de ses lèvres, le félin s’approcha de très près, suffisamment pour pouvoir le regarder droit dans les yeux et l’empêcher de s’enfuir. De toute façon, s’il tentait de le faire, il se condamnerait à mort. C’est avec ironie qui lui parla.

"Cela me touche beaucoup que vous vous soyez ainsi jeté dans mes bras. Inutile de continuer à hurler toute la joie que vous ressentez de me voir. Sauf… si vous souhaitez que je vous arrache la langue. Vous n’avez certes pas envie de me donner une vraie raison de vous faire crier, n’est-ce pas ?"

Par son regard, on pouvait deviner qu’il parlait de quelque chose de très douloureux. Il pourrait très bien lui arracher autre chose que la langue… ou le lui découper, s’il le jugeait nécessaire. Parfaitement calme, le toisant totalement, Ernesto le fixait comme lui seul savait le faire, avec cette intensité violente qui lui était propre.

"Maintenant, vous allez me dire qui vous êtes et pourquoi vous me traitez ainsi d’animal."

Il fini par retirer lentement sa main des lèvres de l’inconnu, sachant qu’il ne lui casserait plus les tympans, sauf s’il avait déjà signé son testament. Ernesto voyait ce petit être comme un potentiel ennemi. Une personne qui connaissait sa véritable nature.
Revenir en haut Aller en bas
Silas
Pute de luxe
Loup des bois
Pute de luxeLoup des bois
Silas

Messages : 22


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyJeu 9 Sep - 22:10

mmSes yeux s'écarquillèrent à peine plus alors que l'étrange humain plaquait sa main contre sa bouche et le poussait à reculons dans l'ombre de la ruelle. Son premier réflexe fut de porter ses mains à cette autre inconnue qui lui avait coupé la respiration. Mais le visage du " chat " apparu alors et les yeux dorés du jeune homme se plantèrent dans le regard rubis de l'autre. Il en avait vu des yeux dans sa vie... Mais jamais encore de pareils ! Ce personnage titillait de plus en plus la curiosité de Silas... Finalement, c'était peut-être pas si mal de lui avoir boulé dedans ! Même s'il était dans une position pus qu'inconfortable...

mmUne voix qu'il ne pouvait qualifier parvînt à ses oreilles et la main importune se retira lentement de ses lèvres. Il baissa donc les siennes, les laissant ballante contre son corps alors qu'il fixait toujours les yeux rouges de son regard ébahit où scintillait une lueur de curiosité.

mmPetit ingénu, la nuit tous les chats sont gris mais sache que si tu t'y frotte, tu risque de t'y piquer !

- Moi ?! commença-t-il par répondre d'une voix plus basse mais tout aussi surprise Bah moi je suis Silas ! Mais toi, t'es qui toi d'abord ?! Je t'ai vu en chat tout à l'heure et puis, juste après, bam, t'étais un humain !

mmLa peur était inconnu à Silas. Comme un grand nombre d'émotions... On ne peut pas vraiment dire qu'il est courageux non plus... C'était juste son côté : je bourre dans le tas sans réfléchir aux conséquences. Il avait grandit dans la rue sans adulte pour favoriser son caractère... Il ne connaissait pas non plus la politesse et disait "tu" à tous ceux qu'il croisait ! Il n'était qu'un ingénu perdu dans une jungle hostile qui pour le moment, ne lui a pas trop porté préjudice...

- Je ne t'insulte pas ! compléta-t-il rapidement
Revenir en haut Aller en bas
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyDim 12 Sep - 3:13

Tuer. Ce fut sa première pensée. Une réponse logique à ce qu’il venait d’entendre. Heureusement, cela ne se répercuta pas hors de son esprit. Il continua de l’observer tout en analysant ses choix, ses hypothèses, ses options… comme des vagues de l’océan qui venait s’échouer inévitablement sur une plage. Ce Silas était néanmoins très direct, voir un peu trop. Et si on jouait ? Juste pour en savoir plus.

Il arrêta de scruter les prunelles dorées de Silas, comme s’il avait fini de lire son âme ou qu’il en avait eu assez. Et Ernesto se mit à sourire, lentement, doucement… dangereusement diraient certains.

"Pourtant, je me sens très insulté."

Certes, son ton ne le laissa pas supposer du tout. Mais en même temps, c’était bien voulu. Ce ne serait pas amusant de feindre l’innocence avec exagération. Pas intéressant. Remarquez, il pourrait tout autant le tuer immédiatement et chercher après si Silas était plus qu’un passant l’ayant surpris au mauvais moment. Reculant pour s’écarter de lui, Ernesto appuya son dos sur le mur opposé. Il ne quitta pas sa proie des yeux et reprit.

"Après tout, tu es en train de m’accuser d’être… Un sorcier ? Tellement vulgaire. Surtout dans cette tenue."

Passer au tutoiement ne lui fit ni chaud ni froid, tout habitué qu’il était. Il ne se présenta pas non plus. Et peu importe comment Silas prendrait cette… omission volontaire. Ernesto s’approcha de nouveau de sa proie et, une fois à portée, il tendit la main pour toucher son front.

"Tu ne sembles pas fièvreux… Et pourtant tu as des hallucinations. Vraiment… Comment aurais-tu pu voir quoique ce soit dans cette noirceur ? À moins que, pour toi, lorsqu’un chien entre dans une ruelle et qu’un homme en ressort, cela signifie que c’est un loup-garou ? Es-tu certain d’avoir bien vu ? Et fais attention à ta réponse, car tes accusations sont très graves."

Tellement qu’il déplaça sa main pour la poser sur la gorge de Silas. Prêt à l’étrangler à tout moment, même si pour l’instant, il ne serrait pas le moins du monde. Bien évidemment, il se doutait fort bien que Silas avait dû le voir dans cette maudite ruelle. Ce devait être lui qui l’avait suivi un peu plus tôt avant de disparaitre.

Son approche pourrait paraître étrange, risquée, voir énervante. Mais, n’était-ce pas le but ? Voir les réactions d’une personne face à ses paroles lui apprenaient beaucoup de choses. Ou alors il voulait simplement le voir fuir.

Ernesto toisait de nouveau Silas, son regard encore une fois plongé dans le sien, dissimulant pourtant toutes les facettes de ses multiples secrets. Valait-il vraiment le temps qu’il perdait ?

L’écho lointain de bruits de pas et le regard d’Ernesto se déplaça légèrement vers l’entrée de la ruelle. Trois hommes. Et visiblement pressés d’arriver jusqu’ici. Son ouïe fine avait ses avantages.

"Des amis à toi ?"

Ou des ennemis à lui.
Revenir en haut Aller en bas
Silas
Pute de luxe
Loup des bois
Pute de luxeLoup des bois
Silas

Messages : 22


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyLun 13 Sep - 20:30

mmL'étrange humain reprit la parole. Mais certainement pas pour répondre à la question de Silas... Le jeune loup n'était absolument pas en mesure de discerner le ton ironique du brun aussi fronça-t-il ses jolis sourcils gris aux mots de l'homme.

mmIl avait voulu rétorquer avec toute la fougue que son corps agile pouvait exprimer mais il ravala bien vite sa salive alors que l'autre venait de poser sa grande main froide sur son front. Cette pression sur sa peau tiède fit se propager d'étranges frissons le long des ses membres. C'était autant désagréable que plaisant. Il avait courut et il avait chaud, la fraîcheur de cette main lui faisait du bien mais son contact était vraiment déplaisant. Comme si on venait de lui apposer une branche épineuse sur le front. Comme cet homme là... Ce drôle de garçon à moitié nu, accroché à une croix qu'il avait vu une fois en entrant dans la grande bâtisse de la place San Marco. Les humains lui avait donné un drôle de nom... Quelque chose comme " Zézu Kriste "... En tout cas, cette vision avait dégouté le loup et la sensation que lui procurait cette main étrangère sur son front le mettait tout aussi mal à l'aise. Ça ne lui avait pourtant pas procuré cette sensation lorsque cette même main avait emprisonné sa bouche...

mmHeureusement, cette sensation désagréable ne dura pas alors que la grande main toujours aussi froide glissait sur sa gorge. Allons bon, il allait l'étrangler maintenant ? S'il croyait lui faire peur, Silas en avait vu d'autre... Et puis, puisque cet homme était un chat, il n'avait aucune raison de ne pas lui montrer sa véritable nature à lui. De plus, les chiens ont toujours gagné contre les chats... N'est-ce pas ?

mmSes pupilles se dilatèrent instantanément, les fins poils parcourant sa peau se hérissèrent et ses deux canines pointèrent au moment où l'homme lui faisait part de l'arrivée d'autres étrangers.

- C'est l'autre gros plein d'soupe ! murmura Silas d'une voix plus surprise que craintive

mmArrachant la main posée à sa gorge, le garçon fit quelques pas sur le côté et et jeta un oeil aux trois hommes qui arrivaient. En effet, c'était bien l'amant éconduit ainsi que deux de ses sbires.

mmCourroucé d'être ainsi poursuivit, Silas revînt rapidement dans l'ombre sans s'être fait voir et poussa un soupir, adossé contre le mur. Se grattant une oreille qui avait pointée en même temps que ses canines il jeta un œil au chat et prononça quelques mots d'une voix murmurante.

- Bouge pas je vais les faire partir !

mmLa seconde d'après, un magnifique loup blanc avait prit la place du jeune garçon. S'ébrouant rapidement, la bête s'élança alors dans la ruelle laissant derrière lui une chemise blanche. D'effrayant aboiements et grognements se firent entendre alors que l'animal s'était précipité vers les trois hommes les faisant rebrousser chemin ventre à terre en hurlant de peur. Silas n'eut même pas besoin de sortir de la ruelle et il s'arrêta quelques secondes, la tête tournée vers les hommes en fuite, son oreille droite comme parcourue de spasme, avant de revenir en trottinant tranquillement vers sa chemise qu'il prit dans sa gueule avant de redevenir humain.

- Je sais ce que j'ai vu. fit-il alors qu'il commençait à se rhabiller Je ne suis pas un humain, je vois très bien dans le noir.

mmUne personne normalement élevée n'aurait sans doute jamais fait ce que venait de faire Silas. Jamais un loup garou ne se serait exposer de la sorte, dans sa forme originelle, à la vue d'un inconnu. Mais Silas vivait dans la rue et ses instincts de loup étaient les tous premiers. Peut-être vivait-il ses derniers instants mais, il n'en avait absolument pas conscience...
Revenir en haut Aller en bas
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyMar 14 Sep - 0:49

Effectivement, il ne bougea pas. Quelque part au fond de lui, la transformation de Silas l’avait un peu choqué, voir troublé. Ce n’était pas tant le fait qu’il soit un lycan ou qu’il lui dévoile aussi facilement sa vraie nature… Non, c’était son odeur. Ou plutôt l’absence de celle-ci. Silas n’empestait pas. Pas comme les autres. Sinon pourquoi ne se serait-il pas rendu compte de ce qu’il était dès le début ?

Croisant les bras, Ernesto retourna s’appuyer contre le mur. Tout à son observation du sublime loup blanc, il continua sa réflexion, ignorant la fuite précipitée des trois idiots. S’il l’avait menacé, au départ, ce n’était pas dans l’intention de le tuer. Non, il n’annoncerait pas ses sentences mortelles. Pourtant, malgré ses remarques et son ton désagréable, Silas n’avait pas l’air de ressentir de… malaise dirons-nous.

"Que me veux-tu, Silas ?" fit-il sur un ton plus calme. Différent.

Rare était ceux qui l’approchaient sans raison, sans arrière-pensée, même en l’ayant croisé involontairement. Le lycan avait quand même sacrifié son seul effet de surprise, sa seule chance de fuite… Mais le pire, c’était qu’il ne dégageait pas cette haine ancestrale propre aux loups.

"Et, si je peux me permettre, que te voulaient ces hommes ?"

À peine quelques mots, ce qui était rare pour un félin habitué à plus. Parfois, il était préférable de se limiter, de faire simple et direct. Il jugerait ensuite selon la réponse. Après tout, il ne pouvait pas le laisser partir comme ça, sans intervenir. Tous ces problèmes que pourraient lui causer Silas… qui ne semblait se douter de rien. La question la plus importante, à ce moment précis, était ce qu’il allait bien pouvoir faire de ce loup. Prendre des risques et être patient ne le dérangeaient pas.

Le silence d’Ernesto se prolongea un bon moment, où il se contenta de regarder Silas, encore. Que les gens se sentent mal à l’aise à force d’être dévisagé ne le dérangeait pas, avouons que c’était mieux que quelqu’un qui n’ose pas vous regarder. Néanmoins, son silence ne dura pas éternellement.

"Ton impulsivité est... distrayante. Je ne m'attendais pas à voir un sacrifice aussi irréfléchi. Intéressant mais irréfléchi."

Est-ce que toutes les fibres de son corps lui hurlait de le haïr ? Ou est-ce que Silas était au dessus de cet instinct ? Sa meute ne lui avait-elle pas dit qu’ils étaient dangereux ? Pas que cela l’intéresse vraiment. Son regain d’intérêt soudain pour cet homme n’était pas si profond, pas si réel. Il était simplement de ceux qui aiment se renseigner, que ce soit à la source ou en utilisant d’autres stratagèmes.
Revenir en haut Aller en bas
Silas
Pute de luxe
Loup des bois
Pute de luxeLoup des bois
Silas

Messages : 22


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyMar 14 Sep - 17:06

mmSa chemise sur le dos et boutonnée correctement, Silas enfila à la suite son caleçon de soie blanche puis sont court pantalon cousu de fils d'or. Le brun avait reprit la parole et Silas pointait vers lui une oreille attentive. Une oreille qui avait gardé sa forme originelle comme pour mieux entendre les propos de l'étranger.

- Je veux juste savoir ce que t'es. fit-il tout en laçant ses bottines J'avais jamais vu un chat-humain avant.

mmComme à chaque fois qu'il mettait ces chaussures, il galérait un moment avec les lacets. D'ailleurs, il faillit finir les fesses au sol mais se rattrapa au mur sur sa gauche. L'autre avait ajouté quelques mots et Silas prit le temps de se relever, gardant son manteau de laine blanche dans ses bras.

- Ils voulaient me faire la peau, je les ai juste faire fuir... Ils me courent après parce que je me suis enfuit de chez le gros. Il voulait me mordre les oreilles ! Non mais tu te rends compte ?! C'est pas parce que je vends mes fesses qu'il a le droit de faire ce qu'il veut ! Je déteste ce genre d'homme... Tu les crois gentilshommes mais en faite, ils ne sont que bedonnant tant par leur ventre que par leur bourse et pense justement avoir tous les droit du fait de leur argent !

mmInvolontairement, alors que la colère montait en lui, Silas laissa poindre sa deuxième oreille ainsi que sa queue qu'il ramena contre son torse, comme s'il se retenait lui-même de ne pas faire une bêtise... Clignant des yeux, il regardait fixement le drôle de bonhomme puis les baissa soudainement.

mmUne étrange gène venait de le prendre au visage et il se mit à tripoter nerveusement l'une de ses oreilles duveteuse alors que sa queue passait et repassait devant son visage comme un chat dérangé dans sa sieste par une quelconque bestiole.

- C'est pas la première fois que je fais ça tu sais, j'ai l'habitude... ajouta-t-il comme pour se justifier de sa folie

mmSilas ne qualifiait pas du tout son geste comme " un sacrifice irréfléchi " , d'ailleurs il n'avait aucune idée de ce que cela signifiait, mais il y avait quelque chose dans le regard du chat qui l'avait soudainement mis mal à l'aise.
Revenir en haut Aller en bas
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyJeu 16 Sep - 2:05

Un haussement de sourcil. Ernesto continua de garder ses distances, que voulez-vous, le mur était si confortable. Il était un peu surprenant, puisqu’il prétendait en avoir l’habitude, que Silas n’ait jamais eu de problème avant ce jour. Enfin, cette nuit, pour être plus précis.

"Ta meute doit avoir de grandes lacunes pour ne pas mieux te conseiller. En plus d’avoir des problèmes pour te demander de te vendre. À moins que cela ne soit une sorte de hobby ? Si c’est le cas, tes goûts sont plutôt douteux… pour ainsi choisir ce genre de spécimen."

De toute façon, qui aurait ne serait-ce que l’envie d’effleurer de ses lèvres ces oreilles poilues que Silas affichait si facilement ? Décidément ces lycans… Heureusement, celui-ci ne semblait s’intéresser qu’à ce qu’il était, pas à qui il était. Mais, même si c’était une bonne chose, toute relative soit-elle, Ernesto n’avait pas envie de parler de lui. Autant faire parler ce petit loup.

L’indifférent félin jeta un rapide coup d’œil vers l’entrée de la ruelle avant de rendre son attention à Silas. Il ne devrait pas rester éternellement ici, surtout avec lui. On ne savait jamais qui pourrait venir les rejoindre, sans aucune invitation. Il eut de nouveau un petit sourire tout en décroisant les bras.

"Qu’est-ce qu’un gentilhomme pour toi ?"

À coup sûr, ils n’auraient pas du tout la même définition de la chose. Surtout que les attentes de Silas étaient sûrement très loin du standard habituel. En plus, depuis quand les clients devaient-ils satisfaire aux… caprices de ceux qu’ils achetaient pour une nuit ? Soit ce loup était naïf, soit il était très sélectif. Si c’était le deuxième cas, il n’aurait peut-être pas forcément besoin de le tuer. Même s’il était un risque ambulant, la vie serait bien fade à être trop prudent.

Loin de porter un quelconque jugement sur Silas et son mode de vie, Ernesto était en train de l’analyser. Pas intéressé par ce genre de services, il n’en était pas moins conscient que ces oreilles de loup avaient dû entendre beaucoup de choses. Et qu’elles en entendraient beaucoup encore s’il le laissait en vie. De plus, il pourrait facilement se renseigner sur ce loup sans avoir à l’interroger directement.

Ne souhaitant pas s’éterniser ici, Ernesto quitta finalement la fraicheur du mur dans le but, très certain, de s’en aller. Il avait cette désagréable sensation, cette impression que la chose de la Rue du Malheur trainait dans les parages.
Revenir en haut Aller en bas
Silas
Pute de luxe
Loup des bois
Pute de luxeLoup des bois
Silas

Messages : 22


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyLun 20 Sep - 20:06

mmSilas savait parfaitement qu'il ne devait pas montrer sa véritable nature à n'importe qui... Mais, dans cette situation là, ce type n'était pas non plus celui qu'il voulait faire croire. Lui aussi se transformait. Silas n'était pas fou, même si le brun n'avait toujours pas répondu à sa question première et s'était encore moins transformé, le jeune loup avait de très bons yeux. Et une bonne mémoire. Ce type était cet étrange chat. Et il finirait par savoir quel genre de chat exactement...

mmToujours autant gêné pour on ne sait quelle raison, il avait laissé de côté son oreille pour se servir de sa queue comme d'un plumeau, la passant et repassant sur son menton imberbe. La vérité, c'est que ça le calmait... Cette douceur lui faisait du bien, le canalisait, l'aidait à y voire plus clair... Et en l'occurrence, le brun disait des choses bien étranges qui méritait réflexion...

- Ma meute ? demanda-t-il, relevant la tête, un sourcil arqué en signe d'incompréhension totale Mais, j'ai pas de meute ! Je sais même pas ce que c'est ça une meute ! T'en a une toi ?

mmPour sûr, un coup de plumeau sur la gueule et il avait retrouver son assurance d'ingénu...

- Hé où tu va, t'en va pas !

mmLe brun venait de lui poser une question que déjà, il tentait de partir ! Silas n'était pas du tout de cet avis... Il aimerait tout de même bien savoir ce qu'était vraiment cet homme !

mmSans réfléchir une seconde de plus, le jeune loup se jeta sur le chat, agrippant son bras pour l'empêcher de fuir.

- Attends ! Dis moi ce que tu es d'abord ! C'est pas gentil de partir sans me répondre alors que moi je t'ai dis ce que tu voulais savoir !
Revenir en haut Aller en bas
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyVen 24 Sep - 1:08

Une immobilisation. Un poids gênant agrippé à son bras. Pratiquement suspendu après lui. Petit loup tellement fasciné, tellement curieux qu’il voulait jouer avec le feu. Et ce même loup qui le traitait de méchant. Pas gentil. Merci du compliment. Haha.

Un sourire en coin. Un regard inquisiteur vers son bras comme pour confirmer ce que ses sens lui disaient déjà. Le tuer pour si peu tiendrait de l’impatience… De l’excessif. Et puis, il devait bien l’admettre, Silas était amusant. À sa manière du moins. Un peu comme le serait une souris tourmentant un chat endormi. Petite peste qui ne comprenait pas le danger qu’il représente. Ou qui s’en fiche.

Le félin releva le regard pour croiser celui de Silas. Tant de désespoir juste pour savoir ce qu’il était. Une curiosité extrême qui devenait un problème. S’il l’abandonnait sans rien lui dire, il était probable qu’il aille demander à d’autres ce que le chat pouvait être. Alors… autant lui être agréable, autant le lui révéler. Autant répondre à ses interrogations à sa propre manière… Il rapprocha son visage, juste pour mieux murmurer.

"Je suis un mythe. Une légende ancienne. Je n’existe aux yeux de personne. Je suis un chat pouvant prendre l’apparence d’un homme. Et je suis unique."

Il fit une courte pause, le temps que ses paroles rejoignent le cerveau du loup.

"Par conséquent, je n’ai pas de meute. Ce sont généralement les loups qui en ont une. Et, puisque tu l’ignores, une meute n'est qu'un groupe réuni autour d'un chef qui soumet les autres. Sous prétexte d’agir pour le bien de la meute, il ordonne à ses esclaves de lui obéir. De tout lui offrir. De se sacrifier. Et la seule chose qu’ils recevront en retour, sous un faux air de gentillesse, c’est le droit d’appartenir à son groupe. Accueillant, n’est-ce pas ?"

Comme si Silas allait vendre son corps sans jamais être payé en retour. C’était ça, une meute. Huhum. Oui, il était amusé. Et il ne s’en cachait pas beaucoup. Il n’en restait pas moins que ses paroles étaient vraies. C’était juste une façon différente de définir la meute. Mais on pouvait difficilement l’accuser d’être en train mentir. Les loups se soumettaient vraiment comme des marionnettes stupides devant leur prince, leur chef, leur dominant. Un cadre idéal pour toute personne ne voulant pas penser par elle-même.

Le petit loup était-il satisfait ? Sa curiosité était-elle assouvie maintenant ? Ou était-il devenu gourmand ? Avait-il d’autres questions sur lesquelles il pourrait jouer ? Comptait-il révéler son secret à quelques malheureuses personnes ?

Remarquez, si Silas ressentait soudainement l’envie de parler de lui, ne serait-ce qu’une seule fois, à quiconque… Cela aurait l’effet d’attirer le noble félin directement sur sa pauvre victime. Pour la faire taire à jamais. Un moyen comme un autre de le contacter… en étant suffisamment tordu.

Et un regard. Un éternel regard qui ne le quittait pas. Autre chose, petit loup ?
Revenir en haut Aller en bas
Silas
Pute de luxe
Loup des bois
Pute de luxeLoup des bois
Silas

Messages : 22


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptyMar 28 Sep - 18:17

mmC'est un grand sourire qui s'afficha sur les lèvres du jeune loup alors que l'étrange humain se retournait vers lui. Silas savait qu'il allait enfin avoir sa réponse... Et elle ne fut pas des moindre.

mmEn somme, Silas ne comprit pas grand chose à cette réponse tant attendue... Un mythe ? Une légende... Tout ça était trop abstrait pour un demi-humain qui a grandit dans les rues. Qui ne sait pas écrire et encore moins lire... Il ne comprenait pas non plus comment le brun pouvait dire qu'il n'existait aux yeux de personne alors que, en cet instant, il existait à la vue de Silas. Il était bien réel, bien vivant, là face à lui. Et il avait aussi un corps matériel puisque Silas agrippait toujours son bras pour ne pas le laisser fuir... Le lycan trouva aussi étrange la définition même du mot " meute ". Il la comprit mais... Se dit en lui-même que vivre ainsi, en obéissant à une seule personne, ça n'était pas pour lui... Il aimait trop sa liberté...

mmPourtant, s'il y avait bien quelque chose qui manquait à Silas, c'était la présence rassurante d'un ami. La meute était une chose, un ami en était une autre... Et il fallait avouer que depuis la disparition de Lydia, Silas s'était parfois sentit seul. Et ses amants d'une nuit n'étaient pas fait pour prendre soin de lui. Et de toute façon, il ne veut pas d'une relation où se mélange amitié et sexe.

-... Je ne comprends toujours pas vraiment ce que tu es mais j'ai comprit que tu étais le seul chat au monde capable de devenir un humain... Et si c'est vraiment comme tu dis une meute, et bah j'en veux pas.


mmLâchant doucement le bras de son interlocuteur, son sourire s'était effacer pour afficher une mine sérieuse, grave. Se décalant un peu, ses yeux dorés se fondirent dans ceux vermeilles du chat-homme. Ils n'étaient pas vraiment curieux, peut-être un peu admiratifs... Mais surtout neutres. Comme s'ils n'étaient plus que deux billes d'or.
Revenir en haut Aller en bas
Ernesto Seghi
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Conseiller secret du Duc de Borgia Ennemi de Venise
Ernesto Seghi

Messages : 20


Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance EmptySam 2 Oct - 1:46

L’échange de regards continua. Et un long moment passa avant que le chat ne daigne entrouvrir les lèvres. Pour parler, évidemment. Néanmoins, il n’en eut jamais le temps. Tout à coup, il se figea… se hérissa alors que la tension dans l’air venait d’augmenter brusquement. Et cela continuait d’empirer, lentement mais sûrement.

Sans prévenir, Ernesto plaqua de nouveau sa main sur la bouche de Silas. Et, sans aucune explication, il passa derrière lui avant d’entourer sa taille de son bras libre. Pour le maintenir fermement, l’empêcher de bouger. Aucune violence, aucune peur. Uniquement un calme anormal de la part du félin. Mais il savait. Il savait que la chose arrivait.

Intangible, inodore. Aussi lumineuse et colorée qu’un feu, mais tout aussi froide qu’un glacier. Cette grosse masse informe flotta vers l’entrée de leur ruelle avec une lenteur… aberrante. Exaspérante. Lorsque les effets secondaires de sa présence apparurent, Ernesto ne bougea pas. Surtout pas, en fait. Un malheur était si vite arrivé… surtout quand la source du Malheur se balade tranquillement devant vous. Ne bouges pas petit loup, ne fais pas de bruit.

Une pluie de tuiles. D’abord, ce fut une seule venant d’un toit qui s’écrasa bruyamment près d’eux. Ensuite, presque toutes les autres suivirent, tombant hors de portée heureusement pour eux. Pourquoi s’inquiéter pour si peu ? Ernesto était juste prudent. Et, surtout, il avait vu les effets de cette chose dans la Rue de la Malchance. Même si, il devait bien l’avouer, c’était la première fois qu’il en apercevait la cause.

Il y eut aussi un son désagréable. Un bruit de déchirure comme si on s’amusait à grand coup de griffes sur une toile quelconque. Invisible. Mais, dans la réalité, ce fut une fissure qui apparut le long d’un des murs. Allons bon, ça n’allait quand même pas s’effondrer…

Toujours stoïque et d’un calme à toute épreuve, Ernesto attendit patiemment. De son propre avis, la chose était aveugle. Alors, tant qu’il empêcherait le loup de bouger et de parler, le machin lumineux irait ailleurs. Ce qui ne tarda pas trop malgré la lenteur de la chose en question. Elle continua sa route comme si de rien n’était, errant sans but, sans raison compréhensible aux autres, passant même à moitié dans le mur.

Lorsque toutes les lueurs de sa présence eurent disparu, y compris la sensation et les évènements qui l’avaient accompagné, Ernesto daigna libérer Silas. Et, avant même qu’il puisse formuler quelques interrogations sur ce qu’il venait de se passer, un cri se fit entendre. Un malheureux dans une ruelle voisine venait de faire la même rencontre qu’eux. Pas de chance pour lui. Amusé, Ernesto se remit à sourire tout en ignorant le loup. Il s’éloigna de quelques pas tout en jetant un coup d’oeil aux alentours avant de revenir vers Silas.

"Je te propose un jeu. Un jeu très simple qui assouvira ta curiosité. Tu voulais savoir mon nom, n’est-ce pas ? Je te le donnerai, si tu découvres quelque chose sur ce qu’on vient de voir."

Ne surestimant pas la valeur de son propre nom, Ernesto n’attendit pas d’hypothétique réponse venant de l’argenté. Il tourna la tête vers un des toits avant de sauter avec agilité et ce furent les pattes d’un chat noir qui s’y déposèrent doucement. Une transformation simple et rapide. Le noble félin daigna offrir un dernier regard vers Silas avant de s’éclipser en quelques bonds. Direction la chose.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Sous le sceau de la Malchance Vide
MessageSujet: Re: Sous le sceau de la Malchance   Sous le sceau de la Malchance Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Sous le sceau de la Malchance

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Venise la Magnifique :: Les rues sombres-